Abstract
Quand Ståle Solbakken fut nommé sélectionneur de l’équipe norvégienne de football en 2020, il a proclamé que « l’esthétique ne m’intéresse pas, ma seule préoccupation sont les résultats ». Cela montre d’une façon éclatante la différence de culture entre le football norvégien et le football français. Aucun sélectionneur français aurait pu s’exprimer d’une façon pareille. En France, « le beau jeu » est devenu très tôt un objectif déclaré. Ce beau jeu était fondé sur l’esthétique, c’est-à-dire la façon à utiliser le ballon, mais il avait aussi un élément d’éthique : un rejet de la brutalité, de la tricherie et du sabotage contre le jeu. Dès le départ, le football français était en même temps marqué par son engagement international. Si les Anglais ont inventé le football, ce sont les Français qui ont inventé le football international. La Coupe du monde, le Championnat d’Europe, des compétitions européens de clubs, la FIFA et l’UEFA sont des inventions françaises. Finalement, le foot français a été dès sa naissance fortement influencé par la vision de fair-play de Pierre de Coubertin, le fondateur français du mouvement olympique moderne. Malheureusement, le « beau jeu », « le fair-play » et l’antinationalisme contribuaient à pénaliser sportivement les français dans un jeu où le désir de gagner était dès le départ une obsession parmi la plupart d’autres pays. Pendant cent ans, de 1880 à 1980, la France était un pays de football médiocre. Depuis les dernières 40 ans tout a changé ; la France est aujourd’hui la meilleure au monde. Mais en même temps, quelques de bons valeurs d’autrefois semblent avoir disparu. En suivant l’histoire du football français comme on le fait dans ce mémoire de master, nous avons trouvé que dans le football français actuel il y a plus de cynisme sur et en dehors le terrain, moins de respect envers des adversaires et des arbitres et moins de beau jeu qu’avant.