Sammendrag
Albert Camus (1913-1960), romancier, essayiste, homme de théatre et journaliste, fût décerné le Prix Nobel en 1957. Son oeuvre est centrée sur la condition humaine en partant de l'absurde pour arriver à la révolte.
Les femmes dans son oeuvre semblent occuper une place modeste, mais elles grandissent et se manifestent dans leur plénitude lorsqu'on les analyse de plus près.
Nous avons analysé les personnages féminins à travers les trois romans L'Étranger, La Peste et Le Premier Homme, les deux pièces de théâtre Le Malentendu et Les Justes, la nouvelle « La Femme Adultère » qui se trouve dans le recueil L'Exil et le Royaume, et finalement les essais L'Envers et l'Endroit qui avec le recul constituent une sorte d'avant-texte du Premier Homme. Notre étude de ces oeuvres montre que dans la plupart des cas, les femmes sont le contrepoids des personnages masculins. Tout en étant autonomes dans leus actes et dans leurs pensées, elles influencent leurs partenaires. Les femmes camusiennes sont fortes, intelligentes et belles en même temps qu'elles manifestent une grande volonté de se battre contre l'adversité. Elles sont plus accomplies que les hommes : face aux hommes qui doutent et se trompent, les femmes se comportent avec sagesse et aplomb.
Il y a dans l'oeuvre une entente mutuelle entre les mères et les fils, les époux et les épouses. Or même si le personnage de l'épouse/compagne n'est pas négligé, la mère constitue la figure féminine par excellence de l'oeuvre de Camus. À cause du silence qui la caractérise, la mère camusienne acquiert une dimension mystérieuse qui la transporte à la perfection, mais sublimée.
Partenaires fortes et autonomes, dignes dans le rôle de mères, d'épouses ou de fiancées, telles sont les femmes que nous rencontrons dans l'oeuvre de Camus.