Abstract
L objectif de ce mémoire a été d étudier la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions en France et au Québec, et de savoir si la féminisation est effectivement utilisée d une manière courante dans la presse d aujourd hui. Depuis les années 1970, on a vu une augmentation de femmes dans le monde de travail et la féminisation a commencé officiellement au Québec déjà en 1976, puis en France au début des années 1980. Le souhait d implanter la féminisation dans la langue courante a commencé par les documents officiels. Les gouvernements respectifs ont publiés des recommandations à suivre quant à la néologie et le néologisme de ces noms. J ai focalisé sur les similarités et les différences éventuelles entre les conseils de l Académie française et le Journal Officiel en France, et l Office du Québec, et de plus je les ai comparés à la situation en Norvège. Mon hypothèse, et le point de départ de ce mémoire, a été qu il y a un certain lien entre la parité des sexes dans la société d une part et la quantité et la fréquence des noms féminisés de l autre. Depuis les informations trouvées tout au long de mon travail avec mon mémoire, il paraît que la parité des sexes est moins importante en France et au Québec qu en Norvège. Une raison pourquoi la situation varie entre ces endroits peut être qu on ne sent pas le même besoin de faire la distinction entre homme et femme dans le langage d un pays où la parité est fortement présente, comme il est dans la société norvégienne. Par contre, quand la parité dans la société est d une importance moins considérable, comme en France et au Québec, on sent le besoin de renforcer l égalité des sexes entre autres à travers le langage, et ceci à l aide de formes « féminisées », c est-à-dire la féminisation des noms de métiers, titres, grades et fonctions. Pour trouver des réponses j'ai rassemblé un corpus composé d un journal pour les jeunes et des magazines variés, publiés en 2013 et 2014. Le corpus consiste de 9 numéros du Journal des Enfants, et un numéro des quatre autres magazines, environ 470 pages des numéros imprimés, et de plus 61 articles pris de leurs sites Internet. Le total de 1705 données des publications françaises et québécoises ont été examinées séparément, ensemble et en parallèle, par un souhait d avoir une perspective de l ensemble du phénomène de la féminisation, aussi bien que sur la situation unique en France comme au Québec. A la fin, j ai comparé mes résultats à ceux d un corpus composé des journaux et des textes administratifs publiés entre 2011 et 2012 (Jalkanen 2012), pour arriver à une conclusion bien fondée. Le tout est vu d une perspective culturelle et sociale par rapport à la parité des sexes, et d une perspective linguistique. Selon les résultats tirés de mon analyse, on voit que les titres féminins sont assez souvent utilisés dans les publications de mon corpus, et de même dans les journaux du corpus secondaire. Même s il existe une résistance contre la féminisation des noms, et que la féminisation des métiers et des fonctions de prestige n est pas toujours complète, on peut, à mon avis, conclure que l application des noms féminisés dans la presse d aujourd hui est effectivement la norme, en France comme au Québec.