| dc.description.abstract | Dans cette étude, il est question des relations franco-rwandaises dans une perspective historique. Les relations franco-rwandaises sont analysées à la lumière du contexte diachronique et de la situation sociopolitique rwandais. Pour les anciennes colonies françaises, les relations d’amitiés et de coopération postcoloniales agencent une suite dialectique pour le rayonnement de l’ancienne métropole qui ne veut pas relâcher ses anciennes colonies. Mais dans les anciennes colonies belges la situation est complexe. D’abord, il existent certains tourments dans les relations sociopolitiques et historiques qui sont des souches incontournables dans les interactions coloniales que postcoloniales. Ensuite, on y discerne à la fois une continuité et un dysfonctionnement sociopolitique auquel la société rwandaise a été voué à cause d’un passé colonial pleins d’intrigues surtout ethniques. Donc, le cas rwandais, remet fermement en cause les politiques rwandaises. L’impact politico-militaire venant des relations franco-rwandaises se heurtent contre un passé complexe où le rayonnement de la France est prioritaire malgré les difficultés postcoloniales entre autre autres le contentieux sociopolitique opposant les différents groupes désireux d’accéder au pouvoir politique.
La contribution de la France au développement au Rwanda est contexte mixte qui prend son départ dans la période de la colonisation « ecclésiale ». Les relations d’amitiés et de coopération entre la République française et l’État rwandais ne sont donc qu’un enchainement dialectique où la France continue son rayonnement. Le Rwanda quand-à lui considère la France comme son nouveau parrain. Mitterrand prendra bon soin de l’héritage qui dérange. De de Gaulle à Giscard d’Estaing, la gauche avait crié au secours pour la décolonisation de l’Afrique. Alors que fera Mitterrand et pour combien de temps doit-il mettre pour atteindre son objectif ?
Dans la première partie, je présente le Rwanda et ses caractéristiques naturelles qui forment un parcours rapide des grands moments de l’histoire rwandaise. Je choisis et présente brièvement les données géographiques, c’est-à-dire, la population, l’économie, le décor politique et la justice du Rwanda. C’est en fait la présentation du Rwanda dans son contexte historique-géographique. Cette section reconduit les discussions sur le legs historique du Rwanda, à travers les différentes périodes de l’histoire récente. Prenant égards aux pratiques et méthodes coloniales, cette section agence également l’identité du peuple rwandais et l’existence des blocs sociopolitiques contemporains qui se sont idéalisés dans « le Pays des mille collines ». C’est une voie essentielle pour se faire l’idée sur la "gésine" d’engrenages sociopolitiques ayant marqués le Rwanda postcolonial.
Selon une suite chronologique, je parle brièvement de « la deutsche ‘Ost-Afrika’ » au Rwanda, de la période belge avant de citer les hérédités de l’administration coloniale et surtout des conséquences dévoilant certains effets de réformes entreprises par l’administration coloniale ou tutélaire. J’interpelle forcément la portée ethnique qui s’érige en impact majeur sur la société rwandaise moderne : les relations ethniques actuelles s’inspirent formellement d’un patrimoine qu’ont créé les sphères sociopolitiques de la période postcoloniale. J’essaie de discuter certaines des conséquences de la politique coloniale tel que l’accélération de l’exploitation des classes au Rwanda. En plus de ce volet sur la politique coloniale vis-à-vis de la monarchie rwandaise, je trouve qu’il serait irréel de séparer l’action missionnaire de l’action purement coloniale. Le colon et le missionnaire se sont complétés mutuellement dans la gestion des affaires coloniales dans les ex-colonies des Grands lacs d’Afrique.
En effet, cette partie constitue une compréhension et fournit une lumières sur les conséquences politiques se manifestant dans la période postcoloniale en enchaînements de conflits qui ont précédé l’indépendance du Rwanda. J’établis les rapports classiques ou les différentes positions prises par les pionniers de l’indépendance du Rwanda. L’injustice sociale, la gouvernance hutue, la prise des armes par le FPR Inkotanyi et enfin le génocide rwandais de 1994 sont des éléments qui paraîtront dans le développement de cette section.
Finalement, je fournis une analyse synthétique en essaye de retourner d’une façon critique sur les différences ethniques, les appellations, à la crédibilité des appellations et surtout sur le contentieux hutu-tutsi. Les perceptions de premiers explorateurs se valoriseront toujours l’opiniâtreté coloniale tout en préjudiciant la mémoire collective. De notre temps, tant sont des apologies qui sont basées sur plusieurs spéculations pour défendre ou nier le legs originaire et son impact sur l’histoire contemporaine. Il faut voir que la problématique varie selon les auteurs et le parti pris. Pour le moins, c’est ainsi que j’ai aligné ces différentes sections en essayant de traiter les données fournies selon plusieurs réflexions afin de pouvoir en obtenir du moins une partie de la vérité sur les mutations historiquement retenues concordant avec toute objectivité inconditionnelle et pout tout observateur informé
Dans la deuxième partie, je me suis intéressé au déroulement de la politique de coopération franco-rwandaise en particulier tout en la comparant à la politique franco-africaine en générale. J’ai touché les circonstances qui ont poussée le Rwanda à se sentir à l’aise dans la communauté francophone, ensemble avec les anciennes colonies françaises et surtout contrats d’amitiés et de coopération entre la République française et l’État rwandais. Je montre ici les difficultés d’appliquer une politique nationale dans le contexte de la géopolitique internationale qui au départ crée un environnement obstructif. Le passage de la colonisation à la coopération fait défaut de contrôle politique ou parlementaire. Les amitiés jouent un grand rôle dans la coopération à commencer par de Gaulle à Mitterrand. La politique à mener en Afrique fait l’objet de discussions entre les partis politiques français. En grande partie, c’est le désengagement de la France en Afrique et ou les scandales entre les dirigeants français et leurs pairs africains qui animent les discussions.
Ils y a ceux qui voient que les relations franco-africaines augmentent du poids à la grandeur de la France et au rayonnement de la France dans le monde. Les autres pensent à décoloniser l’Afrique mais ils n’ont pas des plans d’actions ni des stratégies leur permettant à transformer leur penser en actions palpables. Et, il ne faut pas négliger le volet de non-intervention ou des échanges ou la devise serait de laisser l’Afrique et ses problèmes aux Africains eux-mêmes (et la France et son succès aux Français). La stratégie de la France en Afrique francophone me semble un domaine mystifiée, antidémocratique et basée sur la camaraderie. André R. Lewin, Les acteurs de la politique africaine de la France. Géopolitique africaine » [http://www.african-geopolitics.org/show.aspx?ArticleId=3339]
En principe, les points qui me frappent davantage sont les relations politiques que militaires entre la France et le Rwanda surtout entre 1990 – 1993. Ces interventions montrent la fidélité de la France aux autorités rwandaises bien que celles-ci doivent toujours obéir aux changements imposés par la géopolitique internationale. Mitterrand ne laisse donc pas ses amis pour obéir primordialement à la politique de la gauche mais il fait l’adaptation de la politique à adapter selon les moments. A titre d’exemple, je pense passer en détails les effets de la politique d’ajustements et les relations franco – rwandaises au-delà des exigences de du discours de La Baule en 1990. Je trouve cette continuité comme une impérative obligatoire pour la survie de la politique française dans le monde malgré les changements qui apparaissent tel que les changements sur la scène internationale, les guerres locales.
Enfin, il y a les changements qui apparaissent dans les relations franco-rwandaises. C’est une exigence stratégique surtout permis ou contredite par le contexte de la géopolitique internationale. C’est dans ce contexte que place les changements politiques initiés par d’Edouard Balladur, (l'homme de la droite et chef du Gouvernement de la deuxième cohabitation [1993 – 1996]). La deuxième cohabitation est le début de tout un processus de changement. Pourtant, la route vers la démocratie dans les pays bénéficiaires de l’aide n’est pas encore amorcée. La mondialisation et la croissance de l’Union sont peu des exemples qui imposeront les changements à la politique de la France en Afrique. Devant des rapports d’alarmes et des témoignages accablant qui viennent du Sud, le peuple français réclame des réformes et de la transparence pour la politique de France en Afrique. Le contrôle politique et la démocratie est un défi de tout le monde. | nor |